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Clair de Plume 34 association vicoise des Ecrivains colporteurs

EDITION ASSOCIATIVE. nos écrivains, leurs passions et nos actions : expositions, ateliers d'écriture, rencontres littéraires, patrimoine, histoire, écologie

un hommage à Coco de la part des 4 saisons et de clair de plume

Publié le 5 Janvier 2011 par CLAIR DE PLUME in les infos de nos amis

 

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Coco nous a quittés sans prévenir, sans faire de bruit. Ce petit homme toujours joyeux, gentil, prévenant, ne déambulera plus dans les rues de Frontignan à jamais froides de son absence. Cela faisait déjà quelques temps qu'on ne le voyait plus. Quelques nouvelles par-ci, par-là. Mais on s'attendait toujours à le rencontrer au détour d'une rue, devant le marchand de coquillages, ou à une expo des 4 saisons. 

Mais les 4 saisons feront désormais ses expos sans lui. Pour toujours. Et notre peine est immense. Il ne faisait pas de vagues, il était d'une modestie sans équivalences. De l'art ? Moi ? non........ Mais artiste, il l'était dans l'âme. C'est l'âme d'un poète de la débrouille silencieuse, celle du  petit créateur aux allumettes, du promeneur de la plage aux yeux grand ouverts sur l'infiniment petit, qui s'échappe de la terre vers le cosmos. Espérons qu'elle trouvera là-haut toutes les allumettes possibles, des allumettes brillantes comme ses nacres, comme le feu de son art. Peut-être nous enverra-t-il une étoile filante de sa fabrication ?

Adieu Coco. Nous te regretterons. Nous pensons à ta famille dans la peine.

***

J'avais fait un article sur lui en septembre 2009 pour la revue Gardiolarem. Il m'avait accueillie dans sa maison, la caverne d'Ali Baba. Le mieux que je pouvais faire pour honorer sa mémoire, c'est vous faire partager ces instants volés au temps, ce moment d'intimité envolé au vent de la vie. 

Je vous laisse l'écouter, l'entendre nous parler de son art.

Membre des 4 saisons, présidente de Clair de Plume, j'ai pris la liberté (sans demander la permission ce dont, j'espère, vous ne me tiendrez pas rigueur) de faire cet hommage au nom des deux associations, et je voudrais vous dire à tous "qu'importe les appellations, pourquoi des chicaneries de cour de récréation ? Il s'en fichait, lui, de quel parti vous pouviez être, de quelle association ou  de quelle religion. Il nous aimait. Tout simplement." 

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Coco Tringa  :  beaucoup d’humilité 

pour un réel talent 

Claude Tringa, dit COCO, est né à Frontignan en 1938. Dans les années cinquante, il est tonnelier, puis devient maçon et le reste pendant toute la durée de sa carrière. 
C’est à la retraite que lui vient sa passion. Elle le prend, soudain, alors qu’il n’avait jamais eu l’idée de se lancer dans une telle entreprise. Savait-il à ce moment-là qu’elle allait l’entraîner dans une aventure qui n’en finit plus ? 
Sûrement pas. C’est 1993. Il commence par sculpter une petite figurine en bois, genre totem, puis se lance dans les tableaux aux allumettes. Il n’a pas d’atelier. C’est sur la table de la salle à manger familiale qu’il étale ses milliers d’allumettes pour créer. 
Son, premier tableau sera Georges Brassens. Il est impossible de ne pas le reconnaître. Il lui faudra plus de six mille allumettes, coupées en petits morceaux superposés pour le créer. C’est la superposition des couches qui fait le relief et les ombres. 
Les allumettes, ce sont des amis suisses qui les lui ont offertes. Un plein sac, qui dure depuis le début. 
L’arrière plan de son premier Brassens est fait à la peinture. 
Pour les autres, il va soit le faire en allumettes, soit en nacres.

Parlons de ses outils : cutter, papier verre, colle et allumettes. 

Rouleau à pâtisserie, moulin à café, divers petits tamis avec des trous de différentes grosseurs.  

Coco est un amoureux de la mer et de la plage où il va chercher son inspiration. Il y ramasse ses nacres, de toutes les couleurs. « Les noirs sont difficiles à trouver, dit-il, il n’y en a pas beaucoup. Quand ils sont broyés, on dirait de l’amiante.  Pour les autres, c’est plus facile ».  
Alors Coco, à son retour de la plage, s’arme de son rouleau à pâtisserie, broie les nacres, les passe ensuite au moulin à café. « ça fait un bruit d’enfer, dit-il ». Sa femme confirme… Puis les passe dans des petits tamis qu’il a fabriqués lui-même. Cela lui donne des petits tas de nacre de différentes grosseurs. 
Un travail de fou, non ? 
Malgré tout cela, Coco reste modeste. « Ce n’est qu’une passion », nous dit-il en souriant derrière sa moustache. 

Si vous voulez voir ses œuvres, il vous faudrait aller chez lui, regarder  partout, même sous le lit de la chambre d’amis… Mais vous pouvez aussi aller à Frontignan, chez le marchand de moules en bas de la mairie. C’est sa salle d’exposition. Je vous l’avais dit. Simple, Coco. 

      Bernadette

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Si vous voulez d'autres photos, n'hésitez pas à me les demander 

bernadettedubus@sfr.fr

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