texte de Danielle
Le bon sens
Pour chaque beauté, il y a un œil quelque part pour la voir. Une vérité difficile à entendre pour l’homme qui marche seul, insensible. Il garde sa main fermée et sa bouche close. Il passe dans sa vie comme une comète aveugle. Il n’entend pas. Il ne goûte pas les effluves de l’instant. Il ne sent pas la chaleur sur sa peau moite. La froidure de son corps et de son cœur l’éloigne. Pour chaque beauté, il y a un œil quelque part pour la voir. C’est une vérité difficile à entendre, un long cheminement à parcourir pour aller vers l’ouverture. L’homme a peur. L’inconnu, la vibration des émotions, le rouge colère ou le rose tendresse le tétanise. Toutes les couleurs de la vie l’effraie. Le gris plus monotone certes, mais plus calme, sans surprise le rassure. L’homme n’espère pas. Celui qui espère attend. L’homme ermite n’attend pas. Il vit sa solitude simplement, à coté de l’humanité. Il ne pense pas qu’il y a une beauté à voir. Personne ne lui a jamais dit que tout était possible.
ou son contraire
Personne ne lui a jamais dit que tout était possible. Il ne pense pas qu’il y a une beauté à voir. Il vit sa solitude simplement, à coté de l’humanité L’homme ermite n’attend pas. Celui qui espère attend. . L’homme n’espère pas. Le gris plus monotone certes, mais plus calme, sans surprise le rassure. Toutes les couleurs de la vie l’effraie. L’inconnu, la vibration des émotions, le rouge colère ou le rose tendresse le tétanise. L’homme a peur. C’est une vérité difficile à entendre, un long cheminement à parcourir pour aller vers l’ouverture. Pour chaque beauté, il y a un œil quelque part pour la voir. La froidure de son corps et de son cœur l’éloigne. Il ne sent pas la chaleur sur sa peau moite. Il ne goûte pas les effluves de l’instant. Il n’entend pas. Il passe dans sa vie comme une comète aveugle. Il garde sa main fermée et sa bouche close. Une vérité difficile à entendre pour l’homme qui marche seul, insensible.
Pour chaque beauté, il y a un œil quelque part pour la voir
texte de Corinne
QUELQUE PART
Ce matin, quelque part,
Je voulais retricoter mon destin
Pourtant, selon un hasard
Aucune inspiration ne me vint.
Je cherchais. Je pensais,
Pas d’extase, que la vérité .
Les effluves âpres d’été
De moi-même, m’isolaient .
Entendre, Recevoir
J’aurais aimé me libérer
Mes yeux se fermaient, ne plus voir
Avoir peur, seulement trembler.
Mes mains tendues
Le prendre, l’attirer
Ce matin, tout est confus
Je ne pourrais seulement que l’aimer.
cgh
texte de Bernadette
Pour Chaque beauté il y a quelque part un œil pour le voir. Beauté subtile, effluves de fleurs des champs dont al fragilité surpasse le destin des roses. C’est une vérité la fragilité. Je tends ma main, effeuille délicatement un coquelicot fané. Ce matin, je voudrais composer un bouquet multicolore pour recevoir mes amis venus déguster ma seiche à la rouille à la sétoise. Mais devant ma porte, l’hiver sévit encore. Les tulipes cachent leurs atouts sous leurs feuilles longues comme les jupes des années 80. Les rosiers n’ont encore que des bourgeons. Le printemps viendra-t-il bientôt ? Il me semble si loin et si près, si tendre et si lourd de présages. Peut-être le gel empêchera-t-il mes fleurs de pousser ? Je n’aurai pas de bouquet pour accueillir mes hôtes. Y a-t-il quelque part une main pour attraper la mienne ? Je regarde par la fenêtre arriver mon premier invité. Je ne le connais pas. Ce n’est pas l’extase ni un prince charmant, juste le fleuriste. Dans ses bras, une symphonie de couleurs éblouissantes au parfum délicat. Quelque part, il y a quelqu’un qui sait que j’aime les roses.
Quelque part, il y a une main tendue qui peut changer le destin avec une brassée de fleurs.
Quelque part, il y a une vérité impossible à entendre.
Les fleurs attendent toujours le printemps. Là-bas. Très loin.