A pleine bouche
A pleine bouche
Je te savoure
Mon palais s'imprègne de toi
Mes muqueuses inondées
Je découvre tes parfums
Un cocktail d'émotions
Qui siège derrière mes lèvres
Bulles de sens qui s'échappent
Et s'éclatent sur ma langue
Sensations de bien être
Qui font tourner nos têtes
Qui embrasent nos corps
Donnent aux peaux des frissons
Je laisse couler lentement
Dans ma gorge ouverte
Ce nectar qui distille
Saveurs sur son passage
Qui échauffe mon sang
Qui appelle un encore...
Mais déjà tu me manques
Besoin de ressentir
Tes effluves boisées
Ton gaz euphorisant
Je viens me resservir
A l'orée de ta coupe
De toi mon millésime
De toi, mon bon champagne…
Philippe Correc
***
Au pied de mon arbre
Combien de fois je me suis
Allongée près de toi
A te raconter mes histoires
La vie en somme,
Va savoir pourquoi !
Sans jamais faillir
A ton devoir
Tu es resté fidèle
Toi même.
Combien de fois as-tu
Vu couler des larmes
Sur mon visage,
Entendu mes rires
En calfeutrage.
Juste un tête-à-tête :
Toi et moi
Enfin, plutôt un monologue
je n'sais pas.
Une folle envie d'monter
jusqu'à ta cime
P't'être que de là-haut
Tout se devine ?
Un frisson parcourt
Mon corps,
Je me réveille
C'est l'aurore.
Combien de fois je reviendrai
Encore et encore
Me faire bercer par le doux
Chant du vent
Dans ton feuillage,
Écouter le silence
Border mes rivages …
Sandrine
***
Mon âme, mon corps, mes mots
je joue avec mon âme
Je joue, elle rebondit, elle s’éloigne
Je la cherche, sans elle je me sens perdue
Elle me nargue, je la vois, elle s’enfuit
je suis comme elle,
je souffle, je cherche, je reviens
je la retrouve, je me retrouve
je me concentre sur cet intérieur qui m’appartient
j’’aime bien sa couleur diaphane
j’aime encore plus qu’elle m’appelle
je ne suis plus seule, je vis dans mon être
je m’arrête, le temps n’a plus d’importance
je me parle, mon corps me répond
je comprends ses maux, ils me font mal
mais je dois vivre avec eux
je fais semblant de ne plus entendre
pourtant je sais que tout est dit
je joins mes mains, ma peau est douce
dans cette position on croirait que je supplie,
non je me supplie d’accepter
mais il doit être trop tard
je n’ai pas compris le message
en fait je n’ai jamais rien compris
le retour arrière est impossible
j’aurais encore voulu le caresser
je ne pourrai plus jamais le faire
je dois continuer ma route
celle qui me handicape en me scotchant les pieds
en rendant ce corps trop lourd
cette route qui me rend chaque jour un peu plus fragile
cette route qui ne me permettra pas de me retourner
de peur de me tromper encore
cgh