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Clair de Plume 34 association vicoise des Ecrivains colporteurs

EDITION ASSOCIATIVE. nos écrivains, leurs passions et nos actions : expositions, ateliers d'écriture, rencontres littéraires, patrimoine, histoire, écologie

Un jour, un écrivain, un livre : Marie-France Alias, j'ai quelque chose à vous dire

Publié le 17 Février 2015 par CLAIR DE PLUME in nos écrivains

Un jour, un écrivain, un livre : Marie-France Alias, j'ai quelque chose à vous dire

J'ai quelque chose à vous dire

 

Née il y a presque 50 ans, d'un papa Sétois et d'une maman frontignanaise. J'ai eu la malchance de voir le jour dans le grand nord à Grenoble. Ma vie basculait entre cette grande ville austère et les moments heureux dans mon BARROU. J'avais ce pays dans mon sang, je le sentais couler dans mes veines. Entre deux escapades, je dévorais Pagnol et Giono offerts par ma Marraine. Avec eux je retrouvais ma garrigue. 
Je dépensais tout mon argent de poche chez le bouquiniste du coin. Lire était ma passion.
Je me mis moi-aussi à écrire mes souvenirs. Tous ceux que j'aimais se retrouvaient couchés dans mon cahier d'écolière. Et dire que Maman pensait que je faisais mes devoirs !
Puis je découvris Zola, Balzac, Murger, et tant d'autres. J'écrivais comme eux. Biens pâles imitations. 
J'avais 15 ans.
En grandissant j'ai trouvé mon style, et chaque soir je noircissais des pages que je planquais pour que personne ne les lisent, c'était mon exutoire, ma manière de me défouler.
             Jusqu'au jour où…  

Le style de Marie-France, décontracté, un brin provocateur, a le parfum de la terre, de sa terre, de l’eau, son eau, celle de l’étang de Thau, du Barrou, de Sète. Il sent aussi la garrigue, la nostalgie, l’amour. Il est son attachement à sa famille, à ses racines auxquelles elle s’accroche désespérément. 
Mais c’est aussi l’espoir qu’on entend à chaque phrase. Résolument optimiste, elle se rit des vicissitudes de la vie, et nous rions avec elle. 

 

 

 

Un jour, un écrivain, un livre : Marie-France Alias, j'ai quelque chose à vous dire

YES HE CAN !

 

L'homme tournait dans son bureau comme un fauve en cage.

Par trois fois il alla se mirer devant le grand miroir. Redressant la tête, bondant le torse, prêt à parader. Répétant inlassablement son discours, tout en époussetant machinalement, par-ci par-là, une hypothétique pellicule, voire une poussière, peut-être un ou deux cheveux. Il voulait être impeccable dans le moindre détail.

BO entra discrètement dans le bureau ovale. Ce n'était pas dans ses habitudes d'entrer dans ce sanctuaire, mais il n’avait trouvé personne sur son chemin, et puis la porte était restée entrouverte alors, il se permit de se glisser doucement dans la pièce.

Et puis ce n'était pas pour rien, c'était urgent. Cela ne pouvait plus attendre.

 

Il observa son patron, il lui faisait penser avec aversion à son homologue français, le petit agité, juste intéressé par l'appât du gain. Celui qui, après sa défaite, était passé faire un petit coucou de quelques jours avec femme et enfant.

 

Pour l'heure l’urgence prévalait sur les souvenirs.

Il tenta d'attirer l'attention sur lui, sans succès.

 

Il avait une terrible envie de rire de voir ce grand benêt, à marcher de long en large, ses feuillets dans la main droite, et s'agiter du bras gauche comme s'il voulait choper les mouches qui depuis un moment gênaient tout le monde.

Dieu qu'il avait l'air idiot dans son costard noir impeccable, cravate bleu, et charentaises « made in France », cadeau de Carla, aux pieds. Heureusement que le ridicule ne tue pas ! ... 

 

 

A suivre sur le recueil de nouvelles 

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