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Clair de Plume 34 association vicoise des Ecrivains colporteurs

EDITION ASSOCIATIVE. nos écrivains, leurs passions et nos actions : expositions, ateliers d'écriture, rencontres littéraires, patrimoine, histoire, écologie

Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria

Publié le 18 Février 2015 par CLAIR DE PLUME in nos écrivains

Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria

Articles extraits de la revue "Gardiolarem"

Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria
Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria
Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria
Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria
Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria
Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria
Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria
Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria

Elle invente le mot "femellisme" 

 

Extraits 

 

LE FEMELLISME, UN PROBABLE

MANIFESTE LITTÉRAIRE

 

La vie d’un créateur ne peut pas être résumée ou expliquée. La Poésie est partout et la vérité de chacun lui appartient, relative ou dérisoire.

La poésie m’a appris qu’elle est «chemin intérieur», «quête de spiritualité», qu’elle ne survit pas toujours aux «bandes, littéraires» et à leur esprit «commando».Des groupes littéraires se font et se défont, mais à un moment donné on s’éloigne sur la pointe des pieds, on cherche sa Voix, on traverse son désert…

Petit à petit, dès mes débuts, j’ai senti que je prenais un sens, une direction que j’ai appelée intimement Femellisme (femelle, femme, genre féminin…)

Tous mes poèmes tournaient de manière répétitive autour de notions récurrentes, d’interrogations torturantes, au sujet de mes révoltes ou de mes convictions.

Une femelliste n’est pas une féministe, elle reconnaît l’auteure qui se sent capable de ne pas «singer» les muscles linguales masculins, elle se sent l’égale de l’homme, sans aucune envie destructrice. (à l’opposé des féministes trop masculines et psycho-rigides à mon goût).

Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria

« Le seul monde véritable

est le monde primitif

où tout est possible

et rien n’est actualisé  »

Emile Cioran

                Angélus

 

Les torrents mordillent cuisses et chevilles,

Annoncent les couleurs directes de la vie.

L’enfant regarde les grands de ce monde.

Le paysan écrase un oignon,

Une tranche de lard

Sur le pain sec du partage,

Mange de ses trois dents,

Jette un regard rassuré

Vers la croûte craquelée de la terre,

Boit de l’eau dans la cruche d’argile-

Humble sphinx, terrassé de fatigue,

Assoupi….

Dans les bras de ces nobles

Meules de foin.

 

 

 

 

Angelus

 

Torenţii muşcă coapse şi glezne

Anunţă culorile directe ale vieţii

Copilul priveşte oamenii mari ai acestei lumi

Ţăranul striveşte o ceapă

Pe pâinea de împărţeală

Bucata de slănină,

Mănâncă cu cei trei dinţi

Aruncă o privire senină

Spre coaja scrijelită (crăpată) a pământului

Bea apă din ulciorul din argilă

Sfinx umil, doborât de oboseală  

Aţipit

În braţele atâtor nobile               

Căpiţe de fân.

De la vie.

A ma grand-mère Floarea

La Veuve

 

Un four à pain en pierres noircies,

Une porte en bois marron foncé,

Une cour où de fiers coqs

Se baladent dans la boue,

Un seuil devant lequel on s’essuie les pieds

Sur le tapis de corde

Dans le vent,

La vieille femme se fraie un chemin-

Une lionne abattue

Qui voudrait mordre des morceaux

De lune rajeunis…

Les yeux ne se lèvent plus vers le ciel.

Il y a cent ans,

Le jour des noces,

Le coq a été sacrifié

Sur le seuil de la maison,

Eclaboussée de sang,

Pour qu’elle reste debout.

L’été est mort, la maison se tait,

Paralysée,

Comme la truie qui pressent

L’Heure du sacrifice sur le lit de paille.

Cette femme sèche ne se plaint

Jamais ,

Toujours amère, un peu folle d’ailleurs ,

Parfois hystérique,

Elle se nourrit à peine,

Courbée sur son tabouret trop bas,

Toujours à l’écart…

Des miettes tombent

De la polenta froide

Ecrasée entre ses doigts fébriles

Et répandent jusqu’à moi

Les messages codés, pétrifiés ,

De la solitude

Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria Un jour, un écrivain, un livre : Angela Nache-Mamier Memoria
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